Entretien avec Hervé MORIN et les logisticiens du Club Logistique le 5/6/2015
Hervé MORIN a souhaité rencontrer les acteurs de la place havraise en matière de logistique.
Il est venu pour construire la politique de demain sous la forme d’un écosystème régional.
Cette politique s’établit en 3 phases :
• Construction d’un modèle d’économie régional
• Nouvelles relations avec les collectivités
• Construction d’un projet pour l’économie solidaire
Il veut un système réactif, simple, nerveux.
Il souhaite créer une agence régionale économique de conseils dirigée par d’anciens chefs d’entreprise capable d’amorçage et d’aide aux entreprises dans des domaines tels que la création, la cession, la modernisation, la montée en gamme, l’export….).
Il faut mener des politiques de filières (agro-alimentaire, logistique, énergie…)
Hervé MORIN est interpellé sur 3 sujets :
• Difficulté à faire émerger une ligne de fret ferroviaire entre Serqueux et Gisors
• Concurrence du Canal Seine Nord Europe
• Diminution du nombre de rotations des trains passagers entre Le Havre et Paris suite au rapport Duron qui se traduit par un frein à l’implantation d’entreprises dans la région notamment dans le secteur tertiaire.
Au Havre, le port a été construit pour un traitement des bateaux. Or un port est alimenté par son hinterland.
L’hinterland d’Anvers, par exemple, descend jusqu’à 50 km au nord de l’axe Seine.
Le problème du Havre est son hinterland routier.
Pas d’accès aux transports densifiés.
Le ferroviaire est descendu à 4 % avec 3 opérateurs (2 privés + SNCF). Partage de la ligne avec celle des passagers.
Demande d’un accès fluvial
Pénalisation sur le contournement ferroviaire de Paris.
A Anvers, tous les transports sont à disposition des chargeurs.
La construction de Port 2000 a fait arrêter tous les autres projets d’infrastructures déclarés trop chers.
La chatière : certains acteurs regrettent que l’axe fluvial à Port 2000 n’ait pas été pris en compte. Ce sujet reste d’actualité pour permettre un développement rapide du report fluvial.
Au Havre, il y a pénurie de surfaces pour la logistique.
Les délais administratifs d’instruction et d’obtention des autorisations pour la construction d’entrepôts sont trop longs.
La question de la formation a également été abordée.